Bonjour à tous, aujourd’hui je souhaite vous présenter un petit quinaire que j’apprécie énormément : le quinaire Solima Colima (Référence ouvrage : LT.9020, 9025 var. – DT.3268 – RIG.267). Ce quinaire se distingue par la présence d’un L grec et d’un L latin sur chacune de ses faces. Ce n’est pas tout, on peut y voir un poisson avec des épines (toutes les variantes de poissons ont des épines). Ce qui est curieux, c’est que ce quinaire reprend une légende séquane alors qu’il est attribué aux leuques. De plus, le nom des sequanes provient de la Sequana, qui est la déesse de la Seine, alors que ce fleuve ne coule pas sur leur territoire (probablement à la suite d’une migration).
Revenons à la légende du petit poisson :
Plutarque, Des noms des fleuves et des montagnes, et des objets qu’on y trouve « L’ Arar est un fleuve de la Gaule Celtique, ainsi nommé, parce qu’il se joint au Rhône, près du pays des Allobroges. Il s’appelait anciennement Brigulus, et changea de nom à l’occasion suivante. Arar ayant été chassé dans les bois, y trouva son frère Celtibérus, qui avait été déchiré par des bêtes féroces. Dans la douleur qu’il en eut, il se perça de son épée, et se jeta dans le fleuve Brigulus, qui de son nom fut appelé Arar. On y pêche un grand poisson que les naturels du pays nomment scolopide, qui est blanc quand la lune est dans son croissant, et qui devient noir à son décours. Lorsqu’il est parvenu à toute sa grosseur, il se tue avec ses propres épines. Il a dans la tête une pierre semblable à un grain de sel, laquelle est un remède souverain contre les fièvres quartes, si on l’applique sur le côté gauche dans le décours de la lune. (Voyez Callisthène le Sybarite dans son treizième livre de l’histoire des Gaules, d’où Timagène le Syrien l’a emprunté). »
